samedi 31 mai 2008
Le Bill Plympton nouveau arrive !
Heureux les habitants d'Annecy qui vont pouvoir regarder le nouveau long métrage de Bill Plympton, Idiots & Angels, entre le 9 et le 13 juin à l'occasion du 45ème festival international du film d'animation !
Son court métrage Hot Dog sera également en compétition.
Les fesses de la jeunesse
On trouve de petites merveilles dans les collections jeunesse des bibliothèques. Ainsi, Livre de fesses, publié en 2001 par les éditions Thierry Magnier (texte de Stéphane Delabruyère, photographies de Jean-Marc Fiess). Je ne résiste pas au plaisir de divulguer le texte :
Il y a le popotin de l'hippopotame bien plus gros que celui des dames.
Il y a les petites fesses de la mouche.
Le derrière des étoiles de mer ou celui des poissons.
Le postérieur de l'âne.
La croupe du taureau, celle de la vache, ou les gigots tricotés de laine du mouton.
Le séant de la girafe et les fesses bariolées de l'okapi dont tout le monde rit.
L'arrière-train du lapin bientôt cuit au romarin.
Les deux jambons du cochon, bien ronds
et le croupion bientôt grillé du poulet.
Il y a des fesses douces comme de la peau de pêche ou d'abricot.
Des rugueuses comme les troncs d'arbre
et les toutes rondes du potiron.
Il y a les fesses froides et lisses des statues.
Le cul-de-bouteille et le cul-de-sac.
Le cul du camion qui pue.
Il y a aussi les jolies fesses de ma poupée
et celles de mon nounours bien rembourrées.
Il y a les fesses de ma maman.
Celles de mon papa.
Et puis mes fesses à moi.
Tout le monde a des fesses, même les princesses.
Et les mamies, ont-elles des fesses ?"
Qui écoute quoi où ?
vendredi 30 mai 2008
Etat des lieux...
Quò fai un moment aura, mas i’avia ‘na seria des mini-clips qu’avian estat fach en 2006, dins los quaus era damandat aus principaus rappers de França d’escriure e chantar un texte inedich subre un subject d’actualitat (sociau, politic…)
Certans son malurosament totjorn d’actualitat, de segur…
Permieg los qu’aime lo mai…
fr
Il y a un moment maintenant, en 2006, une série de mini-clips avait été réalisée, dans lesquels les meilleurs rappeurs de France livraient un court texte inédit sur un sujet d’actualité (social, politique etc…)
Certains textes (presque tous) sont malheureusement encore d’actualité, bien entendu…
Parmi mes préférés…
Kool Shen (Seine-Saint-Denis), sur les banlieues, après les évènements de 2005…
Medine (Le Havre), sur Pinochet, au lendemain de sa mort et de ses funérailles…
Axiom (Lille), sur les violences conjugales…
Oxmo Puccino (Paris 19è), sur le Darfour
et si vous n'aimez pas trop les textes engagés (quoique...) en rap, vous avez aussi les Svinkels, rappeurs complètement punks dans l'âme, et leur nouveau clip... c'est pas le même genre... ils sont capables du meilleur comme (ici) du pire...
umor...
ortograf
une nouvelle ortograf est en train de naître, et plein de gens s'emploient à la mettre en place, à la normaliser... regardez un peu par là...
e i'a mesme d'institucionaus qu'usa de 'quela novela grafia, coma la ciutat de Montreal...
et il y a même des institutionnels qui utilisent cette graphie, comme la ville de Montréal...
La blanche porte et les quotas de prêt
Je prenais mon petit déjeuner tout en écoutant France Culture et en jetant un oeil distrait sur les offres promotionnelles Blanche-Porte. J'ai un petit faible pour les pages "bidules pas possibles mais nous on y a pensé pour vous". Exemples de ce qu'on y trouve :
- un redresseur de gros orteil qui agit pendant le sommeil - j'ai regardé mes doigts de pieds avec tendresse et leur ai promis juré de ne jamais leur faire ça ;
- un disque épilatoire "qui agit par abrasion et votre peau retrouve sa netteté, à éviter toutefois sur les peaux très sensibles" - tu m'étonnes !
- un redresse-dos qui ressemble un peu à un instrument de torture ;
- un papillon tue-mouches à coller sur les vitres - trop beau comme déco !
- des clips à couette : "Vous passerez désormais toutes vos nuits bien au chaud, sans avoir à vous battre entre couette et housse de couette".
J'en passe et des meilleures.
En plus, on peut gagner un cadeau : "un superbe trousseau signé Colombine, composé d'un ensemble éponge, d'une parure de draps et d'une superbe couverture, soit 15 pièces d'une valeur totale de 280 € offertes !" Les draps sont moches, mais une couverture et des serviettes de toilette, ça peut toujours servir - parfois, je suis une super bonne ménagère. Comment faire pour gagner ce cadeau ?
"L'attribution se fera en fonction du nombre de points générés par les lettres composant leur nom de famille et leur prénom tels qu'enregistrés dans les fichiers sachant que A = 3 points, B = 7, C = 22, D = 15, E = 18, F = 20, G = 1, H = 11, I = 26, J = 5, K = 16, L = 2, M = 6, N = 12, O = 23, P = 4, Q = 19, R = 24, S = 10, T = 8, U = 21, V = 13, W = 25, W = 9, Y = 14, Z = 17. Parmi les personnes ayant validé leur participation avec ou sans commande, les 10 personnes dont le nom de famille et prénom rapporteront le plus de points auront droit au cadeau complet. En cas d'égalité de points attribués grâce au nom et au prénom, les destinataires seront départagés par le nombre de points généré par le code postal puis par leur ville de résidence en cas d'égalité maintenue."
Alors, là, looooolllll ! Je n'ai pas calculé mes points (trop flemmarde pour ça), mais cela m'a donné une idée de bibliothéconomie farfelue : instaurer des quotas de prêt individualisés et aléatoires, calculés au jour le jour sur des critères semblables à ceux de Monsieur Blanche-Porte. Cela permettrait de surprendre les usagers, voire de les déstabiliser pour qu'ils comprennent bien que chaque visite à la bibliothèque est une aventure où le hasard joue sa partition. Par exemple, quelqu'un voudrait emprunter un CD de Rammstein et un de Metallica, or ce jour-là il aurait juste droit à des livres de poésie francophone, mais en nombre illimité. Les bibliothécaires pourraient même tricher un peu, de façon à booster les prêts d'ouvrages sélectionnés...
Je suis sûre que techniquement c'est possible. Reste à trouver des arguments pour convaincre les élus.
jeudi 29 mai 2008
Ouverture
Contexte :
- bibliothèque de 1200 m2 dans une banlieue de 12500 habitants classée pour partie en zone urbaine sensible ;
- 4 "sections" : adultes, jeunesse, discothèque/vidéothèque, atelier multimédia + un espace accueil à l'entrée.
- contraintes fortes liées à l'architecture : espaces organisés en cellules juxtaposées, couloirs qui sont parfois des lieux d'incidents ; lorsque tout est ouvert, il faut un minimum de 5 personnes pour assurer le service, 10 le mercredi et le samedi après-midi.
- public : jeunes du quartier, personnes âgées, demandeurs d'emploi, mélomanes et cinéphiles, amateurs de BD et mangas, lecteurs de périodiques... Quasiment pas d'étudiants, qui fréquentent plus volontiers la BU et la bibliothèque du centre ville. Un effort devrait être fait en direction des salariés de la zone industrielle toute proche.
- personnel : 4 en adultes, 4 en jeunesse, 4 disco/vidéo, 1 animateur multimédia, 1 joker.
Horaires actuels :
- mardi, jeudi et vendredi : 14 h - 18 h 30 (adultes uniquement), 16 h 30 - 18 h 30 (toutes sections)
- mercredi : 10 h - 12 h, 14 h - 18 h 30 (toutes sections)
- samedi : 10 h - 12 h, 14 h - 18 h (toutes sections).
Constat : horaires peu pratiques pour le public et pas très faciles à mémoriser ; à certaines heures, bibliothèque partiellement ouverte/fermée.
Nous en sommes là de nos réflexions et propositions :
- le jeudi, jour de très faible fréquentation, pourrait être réservé aux accueils de groupes (classes, adultes en alphabétisation,...)
- le mardi et le vendredi, ouverture de toutes les sections de 13 h à 18 h 30
- le mercredi et le samedi, jours de forte affluence, ouverture totale en continu de 10 h à 18 h 30 avec le soutien d'étudiants le samedi après-midi.
Voilà, j'espère que cette question un peu aride des horaires suscitera quelques réactions et témoignages.
mercredi 28 mai 2008
Poésie
Un coup de coeur pour ce site qui dresse une liste non exhaustive de l'anthologie sonore de poésie française.
On y trouve un répertoire des poèmes classé par auteurs et par titres.
mardi 27 mai 2008
Library arcade
Vous êtes bibliothécaire et le métier vous manque quand vous rentrez chez vous? (Avouez-le, sinon vous ne surferiez pas sur des blogs liés au métier!)
Vous voulez devenir bibliothécaire et vous voulez acquérir de l'expérience?
Alors rendez-vous sur cette page de jeux vidéo sur les bibliothèques !
Dans le premier jeu, I'll get it, vous devez renseigner les usagers.
Dans le second, Within range, vous devez reclasser les livres de la bibliothèque.
Sûrement les seuls jeux où votre chef ne dira rien si il ou elle vous surprend en train d'y jouer pendant les heures de travail!
Macho en fleurs
Soudain, je me suis aperçue que son gros 4x4 bien moche qui me bouchait la vue était constellé de fleurettes roses. Il avait dû se garer sous un arbre en fleurs, la pluie et le vent ont fait le reste. C'était ravissant !
lundi 26 mai 2008
Il pleut ? Tant mieux !
aller au cinéma,
travailler avec ardeur,
me consacrer enfin à ce qui est important,
faire la sieste,
me coucher avant les poules,
ne pas essayer de bronzer,
ignorer mes bourrelets,
mettre de l'ordre dans mon intérieur,
visiter des blogs,
être mélancolique sans m'attirer de remarques désobligeantes,
customiser mes vêtements d'été,
me souvenir des belles choses,
ne pas tomber amoureuse,
me rappeler qu'après la pluie...,
programmer des apérobics entre copines,
être secrètement animée d'un grand rire intérieur
faire des photos tristes et les garder pour moi,
faire exprès d'oublier mon parapluie,
apprendre le catalan, le tibétain ou le finnois.
dimanche 25 mai 2008
L'informatique
Depuis que j'fais d'l'informatique
Je n'ai plus que des embêtements
Ah mon dieu quelle gymnastique
C'est pas tous les jours très marrant
Mais attendez que j'vous explique
Tout ce qui cause mon tourment :
J'ai le Mac qu'est patraque
Le PC déglingué
Le Pentium sans calcium
J'ai l'écran qu'est tout blanc
L'disque dur pas bien dur
Le clavier tout bloqué
Le modem qu'a la flemme
L'imprimante bien trop lente,
Les cartouches qui se touchent
Et les buses qui abusent
Les polices qui pâlissent
L'dvd fatigué
Le scanner qu'a ses nerfs
L'menu pomme dans les pommes
L'cd rom c'est tout comme
La mémoire sans espoir
Les options en option
La souris rabougrie
Le mulot qu'est trop gros
Ah mon dieu qu'c'est palpitant
Toute cette informatique
Ah mon dieu qu'c'est palpitant
Mais qu'est-ce qu'on perd comme temps.
Comme j'ai un bug dans le système
J'téléphone au réparateur
Y'me demande "Quel est l'problème
Je vous écoute j'ai un quart d'heure"
J'lui dis soyez pas si pressé
Et laissez-moi vous expliquer :
J'ai le Mac qu'est patraque
Le PC déglingué
Et puis j'ai ajouté
Voyez vous ce n'est pas tout :
J'ai l'e-mail qui s'emmêle
Les circuits qui sont cuits
L'raccourci riquiqui
J'ai l'index qu'est perplexe
Les pixels en rondelle
L'USB constipé
J'ai les bits qui s'agitent
La sauvegarde pas gaillarde
La disquette qui caquette
L'utilitaire qu'a des vers
Les icônes qui déconnent
L'processeur qu'est farceur
Le graveur qu'est en pleurs
Le lecteur qui bat l'beurre
L'moniteur et ta sœur
En plus d'ça, j'vous l'cache pas
J'ai aussi, quel souci
Les octets pas très frais
Les virus plein d'tonus
Les majuscules qui s'bousculent
Les minuscules qui copulent
Le Windows qu'est morose
Les programmes, c'est un drame
Et la puce en lotus
Le cordon en tire-bouchon
L'MS DOS qu'a des bosses
Les menus mal foutus
Le logi-ciel mon mari !
Et l'audio qu'est idiot
La carte son qu'est marron
La couleur quelle horreur
Les fenêtres qui s'pénètrent
Les symboles qui s'affolent
Le système bien trop blême
Le réseau qui prend l'eau
Et du coup, voyez-vous
Il vaut mieux qu'vous partiez
Car je sens, c'est navrant
J'peux plus rien maîtriser !...
Ah mon dieu qu'c'est affolant
Toute cette informatique
Ah mon dieu qu'c'est affolant
Mais qu'est-ce qu'on ferait sans...
Le rossignolais sans peine (pour les nuls)
On y lit ceci :
Shpe tiou tokoua,
Tio, tio, tio, tio,
Kououtio, kououtiou, kououtiou, kououtiou,
Tskouo, tskouo, tskouo, tskouo,
Tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii, tsii,
Kouoror tiou, tskoua pipitskouisi,
Tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tso, tisrrhading,
Tsisi si tosi si si si si si si,
Tsorre tsorre tsorre tsorrehi,
Tsatn, tsatn, tsatn, tsatn, tsatn, tsatn,
dlo dlo dlo dlo dlo dlo dlo dlo dlo
Kouioo trrrrrrrrtzt
Lu lu lu ly ly ly lî lî lî
Kouiou didl li loulyli
Ha guour guour, koui kouio
Kouio, kououi kououi kououi koui koui koui koui
Ghi, ghi, ghi.
Gholl gholl gholl goll ghia budndoi.
Koui koui hors ha dia di dillhi
Hets, hets, hets, hets, hets, hets, pets, hets, hets, hets,
Hets, hets, hets, hets, hets,
Touarrho hostehoi
Kouia kouia kouia kouia kouia kouia kouia kouiati.
Koui koui koui io io io io io io io koui
Lu lyle lolo didi io kouia.
Higuai guai guay guai guai, guai guai guai kouior tsio tsiopi."
samedi 24 mai 2008
Renaissance de Madame Thécaire
Miracle : Thécaire en e-veille vient de réapparaître (ou de dédisparaître) ; je me retrouve donc (un peu perplexe) avec deux blogs, alors qu'il y a cinq mois je n'envisageais même pas d'en avoir un. J'aime bien Le Bibwebzine, collectif et multilingue ; j'aime bien aussi Thécaire en e-veille, avec lequel j'ai fait mes premiers pas dans la biblioblogosphère. J'aime bien mi-blog pour son nuage de tags et son esthétique ; mais blogger est d'utilisation super simple et offre plus de possibilités pour la mise en page des billets (couleurs, polices de caractères, etc). Quel dilemme !
Si je veux alimenter deux blogs quotidiennement, il va me falloir pas mal de temps et d'idées... mais avec deux blogs je vais pouvoir participer doublement aux prochaines biblioblogades pendant le congrès de l'ABF à Reims !
vendredi 23 mai 2008
Question de vocabulaire
anglophone et angliciste,
mais pas
francophone et francophiste ?
Cette question est peut-être moins futile qu'il n'y paraît
jeudi 22 mai 2008
Gain de place
Repéré sur le blog Vagabondages un meuble assez pratique, qui permet de classer plein de livres dans tous les sens, harmonieusement et avec élégance
Latcho dives... Nais tuke Tchavolo!
Sabetz que los barraquens fan de la plan bona musica? Segur, mas de la tant bona musica... totparier...
Daus còps quò vau la pena de se’n suvenir, que ‘queu monde que tractem coma de bestiau, fan de tant bona musica… e mai de tant braves produchs mestieraus, e que nos tornen pelar, subretot, que podem esser liures, liures de barrutlar… çò que, fau ben dire, fasem pus gaire, n’autrres gadje, o beleu per procuracion… per se recordar nos fau auvir daus tipes clafits de libertat coma lo Tchavolo Schmitt e lo Mandino Reinhardt…
français
Des fois ça vaut la peine de s'en souvenir, que ces gens que l'on traite comme du bétail, font de la si belle musique... et tellement de si bons produits artisanaux, et qui nous rappellent, surtout, que l'on peut être libre, libre de voyager... ce que, il faut bien dire, nous, Gadje, ne faisons plus beaucoup, ou peut-être par procuration.... pour se souvenir il nous faut entendre des mecs pleins de liberté comme Tchavolo Schmitt et Mandino Reinhardt...
mercredi 21 mai 2008
Bientôt une bibliothèque multi-usages à Kinkala
Une bibliothèque "multi-usages", belle idée ! Je relaie donc bien volontiers sa demande.
L'association collecte des livres : manuels scolaires et didactiques, sciences humaines et sociales, sciences pures, santé, pédagogie, manuels de formation professionnelle, dictionnaires, encyclopédies, fiction pour adultes et enfants,... Elle collecte aussi des ordinateurs. Elle se charge elle-même de l'acheminement maritime entre la France et le port de Pointe-Noire au Congo, puis ferroviaire entre Pointe-Noire et Kinkala.
Contacts :
APEF - 3 allée du Maréchal Franchet d'Esperey - 87100 LIMOGES -
apeffrance@yahoo.fr - 05.87.84.06.42 - 06.15.82.24.74
Se battre en bibliothèque de quartier
mardi 20 mai 2008
Dernier Télégramme
La rondelle de citron
L'aile majuscule de la couleur
De la rondelle de citron
Comme le jaune de l'œuf
L'œuf qui n'est pas rond
Pour ce que l'on en sait
C'est à dire presque rien
Ce presque rien qu'est la rondelle
De citron au citron
Qui n'est pas rond
Comme l'œuf n'est pas rond
La tranche de citron
M'est une tranche de vie
De ma vie qui n'est pas ronde
Ou qui tourne en rond
Ou moi qui tourne en rond
Autour de la rotondité
Du monde
De la naissance du monde
Qui mêle le blanc au jaune
De l'œuf
La tranche de citron
Gorgée de bière
Où la bière s'aromatise
Du jaune du citron
De la pulpe
De l'essence même du citron
Je tranche le citron
Et plonge la lame dans
Le jaune poussin du citron
Lèche la lame
Le jus de la lame du couteau
Et le rouge du sang de la langue
La langue sur la lame du couteau
L'acidité de la lame du couteau
Je tranche le citron
Et je tranche le verre
Le contenant
Je tranche le contenant
Comme le contenu
La bière gorgée de citron
Ou plutôt du jaune du citron
Et du rouge du sang de la langue
Qui énonce la fin
Du mensonge
Ou la fin du songe
La langue qui tranche
L'in-défini de mon corps
De mon réceptacle
De la couleur jaune
Et de la couleur rouge
Réceptacle même de la langue
Réceptacle même du sexe de l'autre
Réceptacle du réceptacle de l'autre
Le sexe de l'autre rouge chair
Comme le rouge de la langue sur le couteau
Comme le rouge de l'écarlate
De l'âme concrète du corps de l'autre
Le corps jaune du citron
Dans le corps liquide contenu
Dans le verre
Le verre tranché par la langue
La langue elle-même réceptacle sensible
Du corps de l'autre
La langue expressive
Dans le corps infini de l'autre
Le corps féminin et inconnu de l'autre
Qui avale par les pores
La finitude de mon corps
Sacrifié aux couleurs
A toutes les couleurs
De la bouche des lèvres de la langue
De l'autre
Fabrice Caravaca ( Limougeaud, directeur des éditions Dernier Télégramme )
Lisbonne
lundi 19 mai 2008
Avis de recherche
dimanche 18 mai 2008
Chewing-gum
Pour avoir des nouvelles de la planète sexe, ne pas hésiter à consulter l'excellent blog d'Agnès Giard
Grand colloque international sur l'occitan à Limoges
Un grand colloque international ayant pour thème L’occitan, une langue du travail et de la vie quotidienne XII>XXIe siècles se déroulera le vendredi 23 et le samedi 24 mai 2008 à l'Hôtel de Région (27 bld de la Corderie), à Limoges.
L'inscription est gratuite, mais obligatoire, au 05 55 72 80 83 ou à centre.trobar@wanadoo.fr
Pour plus d'infos et découvrir le programme complet, c'est par ici...
samedi 17 mai 2008
vendredi 16 mai 2008
hey Telerama, Houellebecq, ça te cloue le bec? (pardon...)
occitan
Bon, Telerama, li sei abonat, deve ben zo confessar… mas, laissatz-me m’esplicar : li sei abonat de naissença… Quante sei nascut, vengut au monde, ma mair era abonada a ‘quela revusda dau summum de la critica culturala francesa (de Paris)… En frotjar, Telerama m’a jamai laissat en patz : totjorn ‘quela bibla de pertot : canton, cosina, chambras, taula dins l’òrt, WC… pertot, pertot dins l’ostau (mai dins la veitura !), un limero de Telerama, ancian que noveu… Quant’ai laissat mos parents per viure la vita d’òme, i’a quauqu’annadas, me sei plantat de legir Telerama… Ma mair fasia un pauc la mina, me conselhava de ‘chaptar tau o tau limero, de temps en temps… Mas non, folia pus me ne’n parlar, i avia tirat ‘na crotz giganta sus Telerama, eria desliurat… Mas coma sabetz, nòstre passat ‘chaba totjorn per nos tornar en plena chara ! Dos ans mai tard, figuratz-vos que me sei mes en parelh coma ‘na dròlla, que sei totjorn coma ela, que coneissia pas la revusda sacrada, o direm de nom, de reputacion, mas pas vertadierament, ‘l’avia pas quela relacion fusionela de ma mair ambe la revusda… Tòst dich tòst fach, fauguet pas mai de 2 mes a ma mair per ne’n far ‘na novela fadarda… Ambe ‘na tecnica de venta que tròbe limita-limita, de saubre : li ofrir son prumier abonament… que podia, ieu, paubre bogre, far contra… bruslar la revusda mas surtida de la boita de letras ? Non, totparier, som pas de sauvatges, pas d’autodafé chas me… E veiqui, aura fai 4 ans que ma mia, qu’a (sus ‘queu punt de mai) un pauc pres la plaça mairala, me ditz chasqua setmana, en me balhar lo darrier limerò : « Deurias legir quò-‘qui, deurias gaitar quò-lai… »… Bon, daus còps, segue sas damandas (consensus fai pas de mau au mainatge), e zo fase… E, deve l’avoar, daus còps se li troba de las belòias, coma ‘queu article qui sus lo libre de la mair de Houellebecq…
Espere d'autres testimonhages sus Telerama...
français
Bon, Télérama, j’y suis abonné, je dois bien le confesser… mais, laissez-moi m’expliquer : j’y suis abonné de naissance… Quand je suis né, venu au monde, ma mère était abonnée à cette revue du summum de la critique culturelle française (de Paris)… En grandissant, Télérama ne m’a jamais foutu la paix : toujours cette bible partout : salon, cuisine, chambres, table de jardin, WC… partout, partout dans la maison (et aussi dans la voiture), un numéro de Télérama, ancien ou nouveau… Quand j’ai quitté mes parents pour vivre la vie d’homme, il y a quelques années, j’ai arrêté de lire Télérama… Ma mère faisait un peu la tronche, me conseillait d’acheter tel ou tel numéro, de temps en temps… Mais non, il ne fallait plus m’en parler, j’avais tiré une croix géante sur Télérama, j’étais libéré… Mais comme vous le savez, notre passé finit toujours par nous revenir en pleine face ! Deux ans plus tard, figurez-vous que je me suis mis en couple avec une jeune fille, avec qui je suis toujours, qui ne connaissait pas la revue sacrée, ou disons de nom, de réputation, mais pas vraiment, elle n’avait pas cette relation fusionnelle qu’a ma mère avec cette revue… Sitôt dit sitôt fait, il ne fallut pas plus de 2 mois à ma mère pour en faire une nouvelle fanatique… Avec une technique de vente que je trouve limite-limite, à savoir : lui offrir son premier abonnement… Comment pouvais-je, moi, pauvre bougre, contrer ça … brûler la revue dès que sortie de la boîte à lettres ? Non, quand même, on n’est pas des sauvages, pas d’autodafé chez moi… Et voilà, cela fait 4 ans que ma copine, qui a (sur ce point aussi) un peu pris la place de ma mère, me dit chaque semaine, en me donnant le dernier numéro : « Tu devrais lire ceci, tu devrais regarder cela… »… Bon, parfois, j’obtempère (consensus ménage le ménage), et m’exécute… Et, je dois bien l’avouer, parfois on y trouve des bijoux, comme cet article sur le livre de la mère de Houellebecq…
J'attends d'autres témoignages sur les relations addictives ancestrales et ataviques à Télérama...
STP
Je comprends avec un temps de retard.
Inter-generacionau...
occitan
Coneissetz segurament la chantadoira bretona Louise Ebrel, mas benleu que coneissetz pas Les Ramoneurs de Menhirs? Grope punk breton, que chanten nonmas en brezhoneg... (lo guitarista qu'es Laurenç, daus Bérurier Noir)
E lo boiradis daus dos, coneissetz? Visatz 'qui ! (prumiera video)
français
Vous connaissez certainement la chanteuse bretonne Louise Ebrel, mais peut-être ne connaisez-vous pas Les Ramoneurs de Menhirs? Groupe punk breton, qui ne chante qu'en brezhoneg... (le guitariste c'est Loran, des (feu)Bérurier Noir...
Et le mélange des deux, vous connaissez? Regardez ici ! (première vidéo)
Unisassi laulelet
Ce qui est plus inattendu, c'est que grâce à cet album on peut s'initier aux sonorités du finnois en écoutant la chanson "Unissasi laulelet" - en fait, il me semble que c'est du finnois, mais je n'en suis pas totalement sûre ; ce qui est sûr, c'est que ça ne ressemble à aucune langue que je connais...
Voici les paroles :
"Aurinko nousi hiipien / Oksalla syntyi varpunen / Heräsin hetkeks : unissasi laulelet
Peilille näytit kasvosi / Ja peili hymyn heijasti / Lupasit laulaa kovempaa / Rakkauden pensaan istuttaa
Aurinko nousi hiipien / Oksalla syntyi varpunen / Heräsin hetkeks : unissasi laulelet
Tahditon tuuli kuiskasi / Korvaasi maailman ihmeitä / Levoton tuuli uteliaan korvaan / Meren pohjan salaisuudet paljasti
Aurinko nousi hiipien / Oksalla syntyi varpunen / Heräsin hetkeks : unissasi laulelet
Tarpeeksi kultaa löysit kait / Kyllästyit merten pohjiin kait / Akkiä usva hallayöt / Toivat maan päälle ensi jäät / Vaalean aamun poskessa / Taas laulet"
Mon correcteur d'orthographe n'apprécie pas du tout cette chanson, que je connais presque par coeur à force de l'écouter : il souligne tous les mots, cet idiot qui ne sait même pas qu'en finnois, on écrit exactement ce qu'on prononce (et réciproquement).
Quelqu'un aurait-il une idée du sens de ces paroles, afin que j'arrête de chanter sans savoir quoi ?
Sabes jugar?
D’abituda, me plasen gaire los balhaires de leiçons, mas n’i’en a, enfachiliants, miraudios, qu’es un plaser vertadier de los auvir, mai de los veire...
Non non, sei pas en tren de jos auvir que me platz Sarko e sas intervencions televisualas punitivas a l’encontra daus meschants fenhants que som n’autres, ‘queu-‘qui, eu me fai pas rire, eu me fai paur (deve zo avoar, seria lo sole ?)…
Per contra, coneissetz benleu ‘n’autre balhaire de leiçons, de leiçons de rock’n’roll e de tenis, Eddy Queen, ‘queu-lai, me fai rire a me’n petar l’embonilh...Vos lo conselhe, dins lo temps de doas minutas de ren, seretz de melhors jugadors de tenis coma aviatz jamai ausat l’imaginar…
De mai, per las finas aurelhas, lo plaser d’auvir l’accent arpitan daus ranvers d’a Sent-Esteve…
Eddy Queen : Tennis
Français
D’habitude, je n’aime pas trop les donneurs de leçons, mais il y en a, envoûtants, fabuleux, c’est un vrai plaisir de les entendre et aussi de les voir…
Non non, je ne sous-entends pas que Sarko me plaît et que j’aime ses interventions télévisuelles punitives contre les mauvais feignants que nous sommes, celui-ci, il ne me fait pas rire, il me fait peur (je dois l’avouer, suis-je le seul ?)…
Par contre, vous connaissez peut-être un autre donneur de leçons, de leçons de rock et de tennis, Eddy Queen, celui-là, il me fait rire à m’en péter le nombril… Je vous le conseille, en deux minutes de rien du tout, vous serez meilleurs joueurs de tennis que vous n’aviez jamais osé imaginer être…
En plus, pour les oreilles fines, le plaisir d’entendre l’accent arpitan des environs de Saint-Etienne…
Eddy Queen : Tennis
Si loin la Sibérie
Quel bonheur de découvrir à la faveur d'un dimanche très pluvieux (après des mois de littérature tombe-des-mains-avant-la-30ème-page) le dernier roman de Michèle Lesbre, Le canapé rouge (éd. Sabine Wespieser, 2007) !
Un roman ferroviaire : la narratrice, Anne, laisse vagabonder ses pensées à l'occasion d'un voyage en Transsibérien pour rejoindre Gyl, un homme qu'elle a aimé et que finalement elle ne retrouvera pas. Tout la ramène vers sa voisine et complice, Clémence, une vieille dame facétieuse assise sur son canapé rouge, à laquelle elle lisait régulièrement des récits liés aux vies de femmes libres (Olympe de Gouges, Milena Jesenska, Marion du Faouët,...). Amour, présent et passé se font écho lors de ce voyage, sur fond de Russie post-soviétique.
Un livre tendre, lumineux et délicat, à ne pas rater.
Et quelle joie ! Il me reste à découvrir les autres romans de Michèle Lesbre : Boléro (2003), Un certain Felloni (2004), La petite trotteuse (2005) chez Sabine Wespieser ; Nina par hasard (2001) au Seuil ; Que la nuit demeure (1999), Une simple chute (1997), Que la nuit demeure (1999) chez Actes Sud Babel noir.
Un peu... mais pas trop !
J'ai réussi à récupérer quelques posts de mon ancien blog Thécaire en e-veille. En voici un :
Une petite dame assez âgée s'approche : "TRRRouvez-moi un beau RRRoman d'amouRRR. Un peu... vous savez...? mais pas tRRRop quand même, hein !"
Accent du sud, R très roulés, visage très souriant.
J'essaie de lui faire préciser son cahier des charges. Surtout pas un roman historique. Pas une histoire qui se passe pendant la guerre. Une belle histoire, bien écrite. Pas trop moderne, mais un peu. Surtout, des scènes d'amour, mais pas trop crues : "J'aime pas quand ils montrent tout". Je lui propose que nous regardions ensemble une bibliographie "romans d'amour" établie récemment par des collègues. Elle ne veut pas. Ce qu'elle veut, c'est que JE l'aide à trouver SON livre : "Vous devez bien en connaître, vous !"
Elle précise : "Une fois, une bonne soeur m'en a fait lire un. Elle était bien coquine, celle-là". Ah ouais ? Je me branche sur ce qu'elle dit, tente d'entendre ce qu'elle ne dit pas. Pendant que nous nous promenons ensemble entre les rayons, je fais des fouilles dans ma mémoire. Qu'est-ce qui pourrait bien lui plaire ?
Soudain, elle tend le bras, attrape un livre en rayon, me remercie... et part vite le faire enregistrer. J'ai envie de la suivre pour voir ce qu'elle a choisi ; je me l'interdis. Pourquoi, parmi les milliers de livres à sa disposition, a-t-elle pris celui-là ? Lequel, d'ailleurs ? Qu'a-t-elle repéré au dos de ce livre ? Quel petit signe a pu rencontrer ainsi son désir ? Les couleurs ? L'épaisseur ? Un mot capté plus ou moins consciemment ?
Il est où, le coeur du métier ? Je me le demande, un peu... mais pas trop !
Langue sauce piquante
A consommer, donc, sans modération !
jeudi 15 mai 2008
Un ch'ti lien
Sondages futiles
Une nouvelle consultation sera proposée début juin, toujours avec une question débile - on a plein d'idées...
mercredi 14 mai 2008
Délires d'écriture
Surprise : j'ai découvert dans ma bibliothèque un livre que je n'avais jamais remarqué : Ecriture en délire (éditions 5 Continents, 2004), publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée à la Collection de l'Art Brut à Lausanne en 2004.
Dans un entremêlement d'images et de mots, on y rencontre les oeuvres d'Aloïse, de Carlo Zinelli, Henry Darger, Emmanuel Derriennic, Jules Doudin, Howard Finster, Emile Josome Hodinos, Aimable Jayet, Jeannot, Sylvain Lecocq, Dwight Mackintosh, Pascal-Désir Maisonneuve, Gaston Marchal-Moreau, Kunizo Matsumoto, Francis Palanc, Laure Pigeon, Jeanne-Marthe Privat, Constance Schwartzlin-Berberat, Jeanne Tripier, August Walla, Adolf Wölfli, tous artistes généralement classés à la rubrique "art brut".
Quelques extraits de l'avant-propos de Lucienne Peiry :
"Les multiples artistes réunis dans cet ouvrage ignorent - volontairement ou non - les normes et les règles de la langue. Diaristes extravagants, épistoliers donquichottesques, écrivains utopistes, ils abordent l'écriture dans un esprit de désinvolture, d'invention gratuite et irrespectueuse. Chacun s'adonne avec subversion à faire s'affoler syntaxe, orthographe, alphabet. Aux conventions et aux normes, (ils) préfèrent les sens cachés, les labyrinthes graphiques et les malversations sémantiques et scripturales qu'ils font foisonner avec ferveur.
La substance phonique tissée à la matérialité graphique redonne à ces énoncés inventifs et subversifs pleine valeur, à la rencontre du signifiant et du signifié, du sens et du signe."
mardi 13 mai 2008
Sur les bancs de l'Assemblée
Morceau choisi de la séance du 7 mai, drôle mais pas tant que ça… il s’en passe sur les bancs de l’Assemblée…
M. le président Je vous prie de conclure, mon cher collègue.
M. Daniel Mach Ne passons pas à côté de cette opportunité quasi historique de donner aux langues régionales toute leur place dans notre société.
Pour finir sur une note d’humour, madame la ministre,… (Monsieur Daniel Mach s’exprime en catalan).
M. le président Monsieur Mach, je vous rappelle qu’il est interdit de s’exprimer dans l’hémicycle dans une langue autre que la langue française. (et ce que vous venez de dire ne sera pas retenu dans le rapport de séance ndrl)
M. Victorin Lurel C’est dommage !
M. François Calvet Au moins, on l’a entendue !
M. Daniel Mach C’est vrai, aussi je traduis : « Les Catalans sont fiers, honnêtes et paisibles. Leur langue est un droit et ils savent où sont leurs devoirs ».
(Applaudissements sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire et sur de nombreux bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
M. François Bayrou On aurait le droit de parler anglais et pas catalan ? On parle comme on veut !
M. le président Non ! Et vous n’avez pas la parole.
M. François Bayrou Je la prends !
Lengas minorisadas, avançadas?
Lo dimecres 7 de mai, i’a ‘gut ‘n’eveniment istorique a l’Amassada Nacionala francesa : los deputats eran convidats (direm que certans d’entre ilhs avian, despuei d’annadas, beucòp luchat per zo obtener…) a parlar, bargassar, desbatre, de la plaça de las lengas dichas, ‘peladas " de França ", daus còps " minoritarias " o sovent " regionalas " (dise, personalament, " minorisadas "), de las chausas de far, de las leis de votar per las parar. L’endeman, lo 8 de mai, i’avia, coma sabetz, de comemoracions nacionalas au niveu locau, çò qu’a fach que de nombros deputats son pas demorats a l’Amassada per lo desbat, qu’avia luech apres las questions au governament. Mas n’i’avia, totparier… E an dich de chausas plan interessantas, facia a ‘na ministra de la Cultura, Cristina Albanel (d’origina tolosana), per lo mens dubitativa davant las perpausicions avançadas…
Doas perpausicions principalas, que son las mesmas despuei d’annadas :
-d’en prumier : modificar l’article 2 de la Constitucion que ditz " La langue de la République est le français. " per li ajostar " … dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine"… (França es lo sole pais d’Europa d’aver ‘n’article tant restrictiu per sa(s) lenga(s) )
-d’en segond : ratifiar la Charta Europeana de las Lengas Regionalas e Minoritarias (França es lo darrier pais d’Europa de pas l’aver ratifiada…)
Mai de 20 depustats son, per mai de tres oras, montats a la tribuna far l’elògia de lor cultura, de lor lenga, mai de la diversitat culturala francesa, nocion en perdicion…
Qu’era un desbat sens votason, qu’es a dire que ren se li es decidat (per lo moment), mas qu’era lo prumier dau genre dins la Cinquesma Respublica…
Auei, lo dimarç 13 de mai, qu’es lo torn dau Senat de reçaubre un desbat sus ‘quela question… de visar a las 4 oras dau ser sus la chadena dau Senat .
A mesura que la coneissença de las lengas de França ven pita, la damanda dau pòple e sa motivacion de las parar, son enveja de las aprener, son interest de las coneisser e de las auvir venen mai beus… Las chausas serian pas d’engueras fotudas alora ? Saubriatz ?
Mas l’Estat frances contunha de creire que balhar a las lengas dau teritori la plaça que ‘las meriten bota en perilh l’unitat de la Respublica… E lo discors de la ministra Albanel, a la fin de la sesilha, era ben a ‘queu imatge, per resumar : las lengas regionalas qu’es ben, mas comptatz pas de tròp sus n’autres per las botar au mesme reng que nòstra lenga vertadiera, lo frances… paradoxau, coma totjorn !
De segre…
français
Le mercredi 7 mai, il y a eu un événement historique à l’Assemblée Nationale française : les députés étaient invités (il faut dire que, depuis des années, certains d’entre eux ont beaucoup lutté pour l’obtenir) à parler, discuter, débattre, de la place des langues dites, appelées " de France ", parfois " minoritaires " ou souvent " régionales " (personnellement je dis " minorisées "), des choses à faire, des lois à voter pour les défendre. Le lendemain, le 8 mai, il y avait, comme vous le savez, des commémorations nationales au niveau local, ce qui fait que de nombreux députés ne sont pas restés à l’Assemblée pour le débat, qui avait lieu après les questions au gouvernement. Mais il y en avait, tout de même… Et ils ont dit des choses très intéressantes, face à une ministre de la Culture, Christine Albanel (d’origine toulousaine), pour le moins dubitative devant les propositions avancées…
Deux propositions principales, qui sont les mêmes depuis des années :
-premièrement : modifier l’article 2 de la Constitution qui dit " La langue de la République est le français. " pour y ajouter " … dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine " (La France est le seul pays d’Europe à avoir un article aussi restrictif au niveau linguistique)
-deuxièmement : ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires (la France est le dernier pays européen à ne pas l’avoir ratifiée…)
Plus de 20 députés sont, pendant plus de 3 heures, montés à la tribune faire l’éloge de leur culture, de leur langue, de la diversité culturelle française, notion en perdition…
C’était un débat sans vote, cela signifie que rien ne s’y est décidé (pour le moment), mais c’était le premier du genre sous la Cinquième République…
Aujourd’hui, mardi 13 mai, c’est au tour du Sénat d’accueillir une discussion sur la place des langues régionales… C’est à regarder en direct, à 16h00, ici .
A mesure que la connaissance des langues de France s’amenuise, la demande du peuple, sa motivation pour les protéger, son envie de les apprendre, son intêret à les connaître et à les entendre augmentent… Les choses ne seraient pas encore foutues ? Allez savoir…
Mais l’Etat français continue à croire que donner aux langues du territoire la place qu’elles méritent mettrait en danger l’unité de la République… Et le discours de la ministre Albanel, à la fin de la séance, était bien à cette image, pour résumer : les langues régionales c’est bien, mais ne comptez pas trop sur nous pour officialiser et encore moins pour les placer au même rang que notre langue véritable, le français… paradoxal, comme toujours !
A suivre…
Marie-Antoinette
lundi 12 mai 2008
Des temps et des vents à hauteur d'enfants
Des temps et des vents, c'est la vie quotidienne d'un petit village turc, au fil des heures et des saisons, à travers les yeux de trois enfants : Omer, Yakup, Yildiz. Une vie âpre, brutale, rythmée par la dureté des pères et des pierres. Une vie belle aussi, avec des naissances, une institutrice qui fait rêver, la beauté de la nature, la mer au loin, le temps qui s'étire.
Un film superbement photographié, servi par la musique d'Arvo Part. Pourquoi une si petite diffusion pour un si grand film ?
dimanche 11 mai 2008
Ne pas se perdre
Que perd-on quand on s'égare ? Qu'égare-t-on quand on se perd ? Ce père... ses gares... Là, je fais un peu ma Jacqueline Lacan !
Quoi qu'il en soit, voici un itinéraire parisien erratique trouvé dans le roman de Grégoire Polet, Leurs vies éclatantes (Gallimard, 2007) :
Sacrée ballade, mais je me demande s'il ne s'est pas un peu égaré, d'autant qu'à ce moment-là de l'histoire Joseph ne sait pas trop où il va !
samedi 10 mai 2008
Madame Thécaire change d'identité
J'en profite pour changer de nom, mais je reste bien une "thécaire en e-veille".
Attention : Nannybib va sans doute très prochainement changer une nouvelle fois d'identité, et ce blog va devenir une oeuvre collective. Belle expérience en perspective !