Le personnage que j'ai préféré, c'est Esmeralda, la tête à claque qui refuse de lire le Journal d'Anne Franck, qui se livre à des considérations sociolinguistiques sur le plus-que-parfait du subjonctif, fout la merde pendant le conseil de classe, a des attitudes systématiquement négatives... mais dont on apprend à la fin de l'année qu'elle a avalé un livre de sa grande soeur, La république de Platon. Rien que ça ! Là, la tête du prof vaut 20 ! Et on en déduit que l'école n'a peut-être pas nourri convenablement son intellect durant toute cette année. En bibliothécaire, je me dis qu'il y a peut-être là une idée à creuser : les adolescents sont des gens sérieux, qui se posent des questions sérieuses, notre rôle d'adultes référents est important pour les aider dans ces cheminements. Si l'Education Nationale ne le fait pas, pourquoi pas les bibliothèques ?
Le personnage le plus caricatural, à mon avis, c'est le proviseur, avec son physique et sa tête de personnage de manga aux yeux démesurément agrandis et aux discours stéréotypés.
Le détail qui m'a le plus choquée, c'est le conseil de discipline qui se déroule... au CDI. Cela semble avoir échappé à la plupart des commentateurs, mais pour moi c'est lourd de sens.

Voilà, c'étaient juste quelques remarques rapides avant une réunion qui va commencer. Ce post n'est pas du tout à lire comme une analyse critique du film - on pourra en trouver à plein d'autres endroits. Ce qui est sûr, c'est que ce film mérite d'être vu, quelles que soient les prévenances que l'on peut avoir a priori.
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