mardi 14 avril 2009

Comptes lecteurs : qu'est-ce qu'on attend ?

Franchement, mon compte lecteur de la bibliothèque est pauvre, il me désole :
- je dois tout d'abord comprendre, ou savoir, que je peux y accéder en cliquant sur "accès catalogue" ;
- j'y trouve mes nom, prénom et adresse (informations qui m'intéressent très modérément), ainsi que mon numéro de carte (alors que j'en ai eu besoin pour accéder à mon compte...)
- les informations que j'y trouve concernent l'état de mes prêts et réservations en cours.
Voilà, c'est tout.

Alors que moi, je l'aimerais mieux s'il était riche - cette première personne du singulier déborde, cela va de soi, ma petite personne. Etant abonnée depuis quelques mois à Mediapart, j'y ai découvert, outre le plaisir de lire des articles d'excellente qualité, sérieusement documentés et bien écrits, un volet "Club" qui pourrait servir de modèle pour proposer des comptes lecteurs plus élaborés à nos usagers. Puisque c'est bien, on pourrait copier, non ?

Mon compte lecteur sur Mediapart est riche, c'est un vrai lieu de vie :
- j'y ai accès dès la page d'accueil, dès la une du journal ;
- j'y existe : j'ai pu renseigner mon profil en choisissant les informations qui y figurent (photo, véritable identité ou pseudonyme,...) ;
- il me permet de développer mes réseaux sociaux : je peux avoir des contacts directs avec les journalistes et rédacteurs de mon choix (il suffit d'envoyer une demande contact, généralement acceptée) ;
- j'y ai une messagerie pour communiquer en privé avec mes correspondants du journal, qu'ils soient journalistes ou blogueurs ;
- j'y ai ouvert un blog (Marginales) et si je prends la peine d'écrire des billets pertinents ils peuvent se retrouver à la une (bonjour le quart d'heure de gloire...) ;
- grâce à un fil d'actualités, je suis informée en temps réel de l'activité de mes contacts (nouveaux articles ou billets, commentaires) ;
- je peux y entreposer mes articles favoris ;
- je peux retrouver les articles que j'ai recommandés ;
- je peux retrouver mes activités passées (ça, c'est bien pour les étourdies comme moi...)
- je peux participer à des "éditions" thématiques ;
- je peux en un seul clic passer de la partie "journal" à la partie "club" et réciproquement.

Alors, qu'est-ce qu'on attend pour les enrichir, nos comptes lecteurs, et pour en faire de véritables espaces personnels sur lesquels nous pourrions même proposer des services personnalisés ? Que l'on ne me dise pas que cela pose des problèmes techniques insurmontables, cet argument est de même nature que "moi, j'ai pas le temps" !

10 commentaires:

Risu a dit…

La possibilité de choisir ses propres identifiants serait pas mal aussi pour faciliter l'usage.
On en reparle bientôt je pense ;-)

Nadine a dit…

ok, on va se faire des conversations de geeks ;-)

Anonyme a dit…

C'est vrai que les comptes lecteurs sont mal fichus, difficiles d'accès et très pauvres ou redondants. Et évidemment sans aucune interactivité. Ceci dit, il faut aussi savoir où on veut aller et à quels publics et collectivités on s'adresse (sans parler des moyens possibles et malheureusement plus que divers au niveau des opacs). Si on veut des opacs-google détachés du catalogage et au contenu de type Amazon, et des compte-lecteurs qui ressemblent à facebook , il faut le dire.
Effectivement, ça permettra de "se faire des conversations de geeks". Je ne suis pas sûr que la majorité des publics adhère prioritairement à ce genre de service.
Que certains le fassent, c'est parfait. Cela ne fera qu'augmenter la déja trop grande diversité de l'offre publique en matière de bibliothèques, où misère et richesse de côtoient de plus en plus honteusement, sans que ça fasse réagir personne. Qui peut se payer un bon Opac, un bon logiciel, un paiement de droits légaux etc...et qui ne peut pas et ne pourra jamais ? Le fossé s'élargit, et il n'est pas que numerique...
Conversations de riches dont il faudrait pouvoir sortir un jour,non? ça serait bien.

Anonyme a dit…

bonjour,

vous avez malheureusement raison, en général les comptes lecteurs sont pauvres et peu mis en valeur.

Et pourtant nombre de systèmes informatiques de BIB proposent d'y mettre autre chose , comme l'historique des recherches, des listes bibliographiques stockées pour plus tard, l'historique de ses emprunts (confidentiel avec (effacement possible par le seul lecteur), et pourquoi pas des commentaires rédigés sur les documents lus ou empruntés.
Mais on est assez "timide" en France sur l"interactivité des Opac de BIB !
Ne parlons pas des systèmes qui proposent même au lecteur d'ajouter des mots clés pour une "indexation" en termes plus conviviaux et quotidiens que ceux des grands systèmes d'indexation !

On y viendra peut-être dans quelques années en France !
C. Belayche

benoit a dit…

Enrichir les données accessibles sur un compte de lecteur passe sans aucun doute par un cahier des charges de la part des bibliothécaires aux fournisseurs de logiciels.

Anonyme a dit…

Exact. Et peut-être sortir une bonne fois de la dictature des systèmes propriétaires, qui vous font payer (cher) toute amélioration significative des accès. On ne peut pas citer de noms, c'est dommage....

Stardust a dit…

Bon déjà, que le compte lecteur soit accessible dès la page d'accueil, ça c'est sûrement faisable. Ca sera déjà un bon début ! Après, il faut voir ce que le changement de SIGB peut permettre.

Xavier a dit…

Les fonctionnalités que tu décris, en particulier celles qui correspondent aux réseaux sociaux numériques, sont une piste d'avenir mais la lenteur et la frilosité française sont probablement liées à la question de l'utilisation des données privées accumulées dans ces OPAC: ré-utilisation commerciale par crackage des données ou pire utilisation à des fins de surveillance en lien avec les goûts culturels...

Sammy a dit…

Je n'espère pas écrire d'articles de blog sur le site de ma bibliothèque (mais après tout pourquoi pas ? une bibliothèque participative où les lecteurs commenteraient les livres, ce n'est pas si débile que ça comme idée), mais je partage totalement ton point de vue sur la partie "abonné" des sites de bibliothèque, et sur celui de la ville de Dijon en particulier :-)

Le principal reproche que je lui ferai, c'est le côté instable de la chose : il est possible de réserver un livre via le site, mais des fois ça marche... des fois ça marche pas... des fois il n'arrive pas à l'annexe demandée !

J'aimerais aussi garder un historique des ouvrages empruntés ; ton idée de flux n'est pas mal non plus.

Un jour, peut-être... Pour ma part, j'ai bon espoir : le temps des catalogues sur fiches papiers dans les longs tiroirs en bois n'est pas si lointain (et peut-être même pas totalement révolu). Le chemin parcouru en quelques années est déjà bien beau, même si il reste des progrès à faire.

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Votre blog est vraiment super, je viens dessus tout les jours et je trouve à chaque fois quelque chose qui me convient