samedi 13 décembre 2008

C'est si bon !

J'ai déjà parlé du centre commercial qui jouxte la bibliothèque. On y trouve une petite crèperie-pizzeria où je prends parfois mes repas de midi. L'autre jour, il m'est arrivé quelque chose d'horrible. J'étais attablée, seule, et attendais d'être servie tout en regardant le ciel bas et lourd qui surplombait le ballet des voitures et des caddies sur le parking du supermarché. Je flottais agréablement sur une vague mélancolique, lorsque j'ai entendu "Aaahhh... ts'haaaa... ts'hé bbbon ts'haaaa..." Tout près de moi, un petit monsieur mangeait une andouillette-frites tout en se balançant d'avant en arrière, en dodelinant de la tête et en disant toutes les dix secondes : "Aaahhh... ts'haaaa... ts'hé bbbon ts'haaaa..." Là, j'ai senti quelque chose d'irrépressible qui montait de mes entrailles : LE FOU RIRE ! J'ai essayé de reporter mon attention sur le ciel gris sale et le parking du supermarché, de penser à des choses sérieuses, comment organiser ma veille, il va falloir que je fasse le planning des vacances de Noël, nous ne sommes pas assez nombreux il nous faudrait du renfort, rien à faire, le rire est monté, monté... et a explosé. Et ça a duré tout le temps de l'andouillette, à laquelle a succédé un tiramisu - redoublement des "Aaahhh... ts'haaaa... ts'hé bbbon ts'haaaa..." Et moi de rire, et mon mascara de couler à cause des larmes ! L'horreur totale !

Avoir un fou rire quand on est seul à une table de restaurant, que tout le monde vous connaît au moins de vue, que l'hiver est tout triste, c'est une sacrée expérience.

3 commentaires:

Captain a dit…

Aaahhh... ts'haaaa... ts'hé rrigolllo ts'haaaa...!

Rincevent a dit…

Et un fou-rire irrépressible, un !

Anonyme a dit…

Un fou-rire, c'est toujours formidable à vivre, mais à la fin j'ai toujours l'impression d'un très grand moment de solitude. Le rire est communicatif, parce que je peux raconter et faire rire. Le fou-rire, qui peut à la limite devenir physiquement contagieux, reste incommunicable par les mots. A chaque fois que j'ai tenté de raconter les circonstances de mes fou-rires, je me suis retrouvé face à des visages poliment amusés mais pas convaincus du tout. J'en arrive à la conclusion que c'est comme de voir un ovni, il n'est peut-être pas nécéssaire de le raconter. Bravo tout de même pour la tentative.